Le billet 50 Francs « Jacques Coeur »

Le billet : Jacques Cœur (1395-1456) mise en scène

Jacques Cœur est présenté richement vêtu, la plume à la main, à sa table de travail qui comprend un encrier et un coffret ouvragé. Tous les attributs de l’homme avisé, rompu aux affaires et à la diplomatie, sont réunis. Le palais aperçu en arrière-plan est le symbole de sa réussite… et de sa perte.

Jacques Cœur : De l’ascension à la disgrâce

Il est le fils d’un maître fourreur de Bourges. Il est vite initié aux subtilités commerciales et gère très tôt l’un des bureaux de change de la ville. La jeunesse de Jacques Cœur est marquée par la défaite d’Azincourt. Le Dauphin se réfugie dans ville berrichonne et le jeune négociant saura tirer partie de la présence de la cour. Il organise un commerce entre Montpellier, Avignon, Lyon, Paris, Limoges, mais également autour de la Méditerranée et vers les pays du Levant grâce à une flotte importante. C’est un aventurier, un banquier, un diplomate ; il prête de l’argent à Charles VII qui le nomme Grand Argentier et l’anoblit en 1441. Avec adresse, il renfloue les caisses du souverain en créant de nouveaux impôts et se montre aussi habile pour les finances de l’Etat que pour les siennes. Il est déjà propriétaire de plusieurs châteaux, mais entreprend la construction d’une « grant’maison » à Bourges, l’actuel palais qui porte son nom, achevé en 1451 et dont il ne profitera pas. La même année, accusé de crimes et de malversations, il est emprisonné sur ordre du roi… qui lui doit beaucoup d’argent, comme bien des grands de la cour, jaloux de sa réussite. Il est torturé, condamné à mort, mais s’échappe de prison et gagne Rome d’où il prépare une expédition sur l’Ile génoise de Chios menacée par les Ottomans. C’est là qu’il trouve la mort.