Instituée à la chute de la monarchie de Juillet, en 1848, la jeune Seconde République choisit d’abord, en hâte, d’émettre des pièces de 20 francs or qui marquent son lien avec la Première République (1792) : elles reproduisent la mythique figure du Génie de la République, créée par le 14ème graveur général des monnaies, Augustin Dupré (1748-1833), pendant la Révolution française.
Puis le régime lance un concours monétaire pour se doter de son effigie propre. C’est la figure de la déesse des moissons Cérès, créée par Louis Merley (1815-1883) qui remporte l’adhésion et figure ainsi sur les pièces de 20 Francs or frappées de 1849 à 1851.
Mais les ambitions de Louis-Napoléon Bonaparte, élu Président de la République en 1848, transparaissent très rapidement à travers les émissions numismatiques. Fin 1851, son coup d’état lui a donné les pleins pouvoirs et a ouvert la voie vers le rétablissement de l’Empire. Dès le 3 janvier 1852, il fait frapper des monnaies à son effigie. Les nouvelles 20 Francs Or, d’un poids de 6,45 g et d’un diamètre de 21 mm pour 900‰ d’or, ont été dessinées par le 17ème graveur général des monnaies, Jacques-Jean Barre (1793-1855). Si elles conservent encore une référence à la République Française et que Louis-Napoléon Bonaparte n’y porte aucune titulature, il y est néanmoins déjà représenté à la manière d’un empereur, avant même sa proclamation définitive le 2 décembre 1852.
La 20 Francs Or Louis Napoléon Bonaparte 1852 est donc une monnaie de transition entre Seconde République et Second Empire. Le passage à l’Empire sera totalement assumé dans les 20 Francs Or frappées à partir de 1853, qui porteront les mentions « Napoléon III empereur » et « Empire français ».
| Réf. | 3329650113 |
| Métal | Argent pur 999 ‰, dorure à l'or pur 999 ‰ |
| Qualité de frappe / État de conservation | Belle Épreuve (BE) |
| Dimensions | 40 mm |
| Poids | 20 g |