Frappe en argent pur La France Victorieuse : «La Trève de Noël»

 La Trève de Noël 

Épisode pacifique et humaniste, la trêve de Noël de 1914 est un évènement inédit et sans équivalent de la Première Guerre mondiale. Elle consista en un bref cessez-le-feu, non officiel, entre les troupes alliées et allemandes, en plusieurs points du front de l’Ouest, durant lequel les hommes célébrèrent Noël ensemble. Fraternisation spontanée entre adversaires, la trêve de Noël se déroula sous diverses formes : des soldats des deux camps fumèrent ensemble et entonnèrent des chants de Noël, échangèrent des denrées et des cadeaux, discutèrent et firent des photos, participèrent à des messes et à des parties de football. Exprimant son espoir de voir les nations ennemies cesser les hostilités lorsque la Chrétienté célébrerait Noël, le Pape Benoit XV fut le premier à émettre l’idée d’une trêve. Mais son appel fut ignoré par tous les pays et la guerre continua, les Alliés voulant libérer au plus vite les zones occupées. En décembre 1914, les hommes se trouvèrent immobilisés dans les tranchées, ce qui favorisa un rapprochement et une prise de conscience mutuelle que l’adversaire connaissait le même désarroi. Ce sentiment est à l’origine de la décision des soldats d’arrêter le combat pour Noël, une fête chrétienne où faire la guerre paraissait inconcevable. Célébré avec l’adversaire, ce Noël fut pour les combattants, éloignés de leur famille, une parenthèse appréciable dans le chaos guerrier.

Malgré la censure postale des autorités militaires, leurs lettres faisant le récit de l’évènement ont été reçues, ainsi que quelques photos dont certaines firent la une de journaux anglais, comme le Daily Mirror, en janvier 1915. Le film « Joyeux Noël » qui rassemble divers épisodes de fraternisation sur le front a rendu un bel hommage aux soldats des deux camps ayant participé à la trêve de Noël 1914.